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Hervé Guibert (1955 - 1991)
Exposition "Les Flashs d'Anne", du 13 au 29 novembre, Galerie Basia Embiricos
À l’automne 2013, la maison de la photographe américaine Anne Day a été réduite en cendres. Quelques-uns de ses tirages et négatifs ont survécu dans un classeur métallique, mais étaient complètement calcinés : seuls subsistaient des fragments d’images et des traces d’un soi plus jeune. Une de ses proches amies au début des années 1980 était le photographe et écrivain français Hervé Guibert (1955–1991).
Ensemble, ils ont travaillé sur des reportages pour Le Monde, dressant les portraits d’Orson Welles, Jane Fonda ou encore de la marchande d’antiquités Madeleine Castaing, pour n’en citer que quelques-uns.
En dehors du travail, ils partaient en excursion à la mer ; Guibert introduisit Day dans son cercle parisien d’amis. Il l’emmena voir des spectacles de Pina Bausch et Mark Morris, et ils dînèrent avec Cartier-Bresson et Duane Michals. Bien que Day gagnait sa vie en tant que photographe, c’étaient les photos qu’elle avait prises de sa grand-mère que Guibert aimait le plus.
Prenant pour titre un article que Guibert avait écrit à propos de Day en Le Monde, ce volume mêle les tirages brûlés de Day à ses anecdotes sur les personnes qu’elle a connues et les lieux qu’elle a fréquentés.
Exposition et séance de dédicace : Jeudi 13 Novembre, de 18h à 21h
Exposition du 13 au 29 Novembre Galerie Basia Embiricos 14 rue des Jardins Saint-Paul, 75004 Paris

Hervé Guibert, Voyages en Italie, Galerie Les Douches, 30 janvier - 5 avril 2025

Depuis quelques siècles le voyage en Italie est un déplacement autant touristique que culturel qui inspire des peintres, des architectes, des musiciens, au moins un cinéaste (Roberto Rossellini et son film au titre éponyme) et quelques écrivains (Stendhal, etc.).
Hervé Guibert donne à son voyage en Italie une tournure évidemment littéraire et, tout aussi intense, photographique. Dans les deux cas une œuvre déplacée, à la fois intempestive et exilée.
Au fil de son temps, de la villa Médicis de Rome où il résida de 1987 à 1989, jusqu’à l’ile d’Elbe où il est enterré depuis 1992, c’est un carrousel d’images en noir et blanc. Ce noir et blanc est le Rouge et le Noir d’Hervé Guibert, nouveau Julien Sorel comme le décrit Stendhal. Beau, suprêmement beau, et des yeux « qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la réflexion et du feu. »
Gérard Lefort